A Ketonou, petit village de pêcheurs située sur les bords du lac Nokoué (sud Bénin), les latrines sèches sont la solution aux problèmes de toilettes.
La construction de latrines « classiques » est interdite sur les rives du lac à cause de la montée des eaux en fin de la saison humide.
Les toilettes sèches ont le triple avantage d’être surélevées, sans odeurs car les excréments sont recouverts de cendre et productrices d’engrais.
Faute de moyens, le nombre de latrines sèches est très inférieur au besoin de la population et pour se soulager, les habitants de Ketonou vont se cacher dans des hautes herbes. Il est très fréquent d’apercevoir des têtes qui en émergent ainsi que des personnes qui font très attention où elles posent les pieds en s’y enfouissant.
Manque d’intimité surtout pour les femmes, risque de propagation des maladies et inconfort sont les principaux problèmes que l’absence de toilettes posent à la population.
A la demande de notre association partenaire sur place, A’ Tibo Timon a financé les matériaux pour la construction de 2 latrines sèches et quelques hommes du village ont prêté main forte à Moïse, le maçon, pour la construction. Le premier bloc de toilettes a été inauguré, en grande pompe, début mai 2015, le deuxième a été achevé en septembre de la même année.
Restait ensuite à résoudre le problème du nettoyage. Une personne a été désignée. Elle possède la clé et contre 25 francs CFA ( 4cts d’€), donne accès aux toilettes et en assure la propreté.
Cette somme, fixée par les membres de notre association partenaire, semble cependant excessive car peu de villageois fréquentent ces latrines sèches. Est-ce par habitude ou manque de moyens financiers?
Une sensibilisation aux bienfaits de l’utilisation de ces équipements sanitaires est à prévoir.